Un cabinet d’avocats américain prépare une action collective contre le groupe Santander à cause d’un compte en Iran

Banque Santander

Le cabinet Frank R. Cruz encourage les investisseurs se sentant lésés par l’effondrement des actions à se joindre à la plainte Les dernières nouvelles concernant l’utilisation par le régime iranien d’un compte de Santander UK et de Lloyds pour déplacer de l’argent de manière clandestine et éviter les sanctions internationales pesant sur le pays ont déjà provoqué les premières démarches juridiques. Le cabinet Frank R. Cruz, basé en Californie, prépare une action collective (class action) contre la banque dirigée par Ana Botín pour les conséquences de l’information publiée par le Financial Times le 4 février dernier. Ainsi, le cabinet d’avocats a encouragé les investisseurs se sentant lésés par ces faits à se joindre à cette action, très courante aux États-Unis.

« Le cabinet d’avocats de Frank R. Cruz annonce une enquête sur Banco Santander au nom des investisseurs concernant les possibles violations des lois fédérales sur les valeurs mobilières par la Société », indique un communiqué du cabinet publié sur son propre site web. Selon le cabinet, la nouvelle publiée par le journal britannique a causé un préjudice aux investisseurs car « le prix des actions de Santander a chuté de 0,24 dollar (5,7%) pour clôturer à 3,94 dollars par action le 5 février 2024 ».

Après la révélation des mouvements bancaires de l’Iran à travers Santander au Royaume-Uni, la banque a nié cette information et a assuré qu’elle avait mené une enquête interne concluant qu’elle « n’avait pas enfreint la réglementation américaine sur les sanctions imposées à des tiers ».

Des sources financières indiquent que la plainte est motivée par le fait que Santander aurait dû divulguer ces opérations aux actionnaires avant qu’elles ne soient révélées par le Financial Times.

Le média britannique a détaillé qu’en se basant sur des documents auxquels il a eu accès, Santander aurait hébergé des comptes de sociétés secrètes contrôlées par Petrochimical Commercial Company (PCC), l’une des entreprises iraniennes visées par les sanctions mentionnées précédemment. Selon le FT, un client britannique de la banque, la société Pisco UK, aurait reçu de l’argent de l’étranger (principalement de Chine). Le problème est que cette société serait détenue par une entreprise publique iranienne (Petrochemical Commercial Company), grâce à l’utilisation de prête-noms.

Petrochimical Commercial Company fait partie d’un réseau international de sociétés accusées par les États-Unis d’avoir été un véhicule pour générer des centaines de millions de dollars pour la Garde révolutionnaire iranienne et d’avoir collaboré avec le renseignement russe afin de financer des milices proches du régime iranien.

L’Union européenne a approuvé le dernier paquet de sanctions contre l’Iran il y a un an, en raison de la répression des manifestations pacifiques. Le Royaume-Uni et les États-Unis imposent également depuis des années des amendes et des restrictions aux entreprises qui tentent de faire des affaires avec le régime des ayatollahs. En fait, il y a quelques années, lorsque d’autres banques européennes ont été prouvées avoir enfreint les sanctions américaines contre l’Iran, elles ont été sanctionnées par de lourdes amendes. Standard Chartered a dû payer plus de 1 milliard de dollars en guise de punition et Unicredit a été confrontée à une autre pénalité de 1 milliard de dollars en 2019.

Le cabinet Frank R. Cruz compte près de 20 ans d’expérience dans les actions collectives liées à la « fraude sur valeurs mobilières et à la mauvaise conduite d’entreprise », comme l’indique son propre site web.

Source : https://www.petrochem-ir.net/en/home



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